« Le philosophe, auteur d’un « Plaidoyer pour la fraternité » (Albin Michel, 2015), réagit à la décision de la Conseil d’Etat, qui a en partie censuré, vendredi 6 juillet, le « délit de solidarité » au nom du principe de fraternité.
La Croix : Comment réagissez-vous à la décision de la Conseil constitutionnel, qui a décidé de censurer en partie, vendredi, le « délit de solidarité » au nom du principe de fraternité ?
Abdennour Bidar : Je me réjouis que le principe de fraternité trouve là une application concrète, en protégeant et en valorisant l’engagement solidaire, le courage solidaire, de celles et ceux qui viennent au secours de la détresse des migrants. Ils sont des « réfugiés », c’est-à-dire des femmes et des hommes qui viennent chercher dans nos pays un refuge contre la guerre, la violence, la misère. Nous avons la responsabilité de les secourir comme sœurs et frères humains… »