Sur ce sujet a priori abstrait, il réussit le tour de force de transformer l’interrogation métaphysique en visée concrète pour notre vie spirituelle. Il le fait de façon d’autant plus captivante qu’il part d’une hypothèse très inhabituelle : l’être humain n’est par nature ni mortel ni immortel, mais chacun d’entre nous est plus ou moins mortel selon la vie qu’il aura menée. Selon lui, deux scénarios peuvent se produire lorsque nous mourons : soit notre individualité vient se fracasser contre le mur de la mort et explose en mille morceaux entre lesquels elle se disperse ; soit cette individualité s’est suffisamment galvanisée durant cette existence pour traverser victorieusement ce mur de la mort. Celle-ci constitue ainsi une sorte d’épreuve initiatique finale, par rapport à cette vie tout au moins. En brisant l’union de l’âme et du corps, elle vient tester la force que notre âme aura acquise pendant cette vie… »