« Quel islam voulons-nous ? » (Institut du monde arabe, Paris, 7 février 2019)

Où ? Paris, Institut du monde arabe, salle du haut conseil (niveau 9)
Quand ? Jeudi 7 février 2019, 19h
Combien ? Entrée libre dans la limite des places disponibles

« Quel islam voulons-nous ? A priori, la question peut surprendre. Y aurait-il donc plusieurs islams possibles ? Mais cette question devient cruciale face aux ravages actuels des divers dogmatismes qui se saisissent de l’islam. N’est-il donc pas temps de proclamer haut et fort « l’islam que nous voulons », en l’occurrence un islam inspiré par la connaissance et l’amour, retrouvant la dynamique du pluralisme et de l’ouverture à l’universel ? Mais comment le mettre en œuvre ? Comment restaurer le souffle spirituel premier de cette religion, en soi et dans la société, en particulier chez les jeunes ? »

Avec :

  • Abdennour Bidar, philosophe, normalien, spécialiste des évolutions actuelles de l’islam et des mutations de la vie spirituelle dans le monde contemporain, inspecteur général de l’Éducation nationale. Il est l’auteur de nombreux livres dont le dernier, Quelles valeurs partager et transmettre aujourd’hui ? est paru chez Albin Michel en 2016 ;
  • Eric Geoffroy, islamologue, spécialiste du soufisme, président de la fondation conscience soufie. Auteur de nombreux travaux dont Le Soufisme, voie intérieure de l’islam (« Points Sagesses », Seuil, 2009) et L’Islam sera spirituel ou ne sera plus (2009, nouv. éd. Seuil, 2016).

Débat animé par Abderrahim Hafidi, politologue, journaliste, animateur de l’émission Islam sur France 2.

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« Les Tisserands » (Université Libre de Bruxelles, 19 mars 2019)

Abdennour Bidar interviendra dans le cadre de l’association « Emergences » cofondée par Ilios Kotsou et Caroline Lesire.

Où ? Bruxelles – Université Libre de Bruxelles (50 avenue Franklin Roosevelt, 1050 Petit Bruxelles).
Quand ? Mardi 19 mars 2019, 20h-22h.

« Je suis, tu es, vous êtes, nous sommes tisserands », c’est-à-dire ceux qui œuvrent aujourd’hui à réparer telle ou telle pièce du grand tissu déchiré du monde humain : fractures sociales, conflits religieux, guerres économiques, divorce entre l’homme et la nature, etc…” Après le succès de sa « Lettre ouverte au monde musulman » (plus de 20.000 exemplaires vendus), Abdennour Bidar a décidé de mettre à l’honneur et de « relier tous ces relieurs » qui réparent et construisent le monde de demain.

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« La fraternité, point d’orgue de notre devise républicaine, est ce qui peut nous sauver, nous et notre planète » (Huffpost, 10 octobre 2018)

« Fraternité générale ! » Fraternité avec l’ensemble du vivant, les animaux et la nature. Fraternité humaine entre les peuples, avec les réfugiés que nous devons accueillir, et dans toutes les sociétés multiculturelles autour de valeurs communes. Fraternité aussi – on n’y pense jamais – de chacun d’entre nous avec lui-même, dans une existence qui réconcilie ce que l’on porte au fond de soi et ce que l’on fait de sa vie. Trois fraternités liées, donc, triple lien à soi, aux autres, à la nature. Au lieu de quoi ? Au lieu d’un environnement toujours plus massacré. Au lieu de divisions toujours plus dangereuses entre croyances, ainsi qu’entre riches et pauvres. Au lieu d’existences privées de sens, aliénées par des esclavages terribles au travail et à la consommation. Sauver la planète, sauver la justice et la paix, sauver notre être. La fraternité n’est pas seulement le point d’orgue de notre devise républicaine, elle est un projet de civilisation à l’échelle de l’humanité. Car elle est écologique, géopolitique, économique, technologique, sociale, éthique et existentielle. Et c’est exactement de cela dont nous avons aujourd’hui le besoin le plus urgent: une vision d’ensemble, qui fasse converger tous les efforts de celles et ceux qui veulent une autre société ; un cap systémique, un même but qui mette en synergie toutes celles et tous ceux qui agissent déjà pour remplacer le système existant par un nouveau chemin de civilisation.

« Musulmanes et musulmans progressistes, sortez de l’ombre ! » (Le Monde, 11 septembre 2018)

« Mettre fin aux financements étrangers du salafisme, instaurer un contrôle public des organismes qui assurent le pèlerinage à La Mecque, instaurer une taxe sur le gigantesque marché du halal, instituer une formation obligatoire aux valeurs républicaines de tous les imams du territoire, etc.  Toutes ces préconisations du rapport rendu au chef de l’État par Hakim el Karoui sont indispensables. Elles ne règleront cependant pas le problème majeur de l’islam de France : son incapacité à faire émerger de ses propres rangs un mouvement progressiste capable de proposer un modèle alternatif assez puissant pour contrer l’idéologie islamiste – sous toutes ses formes, du radicalisme terroriste au fondamentalisme piétiste en passant par ce conservatisme étroit qui règne aujourd’hui presque sans partage dans l’ethos musulman.

« Que peut-on faire, si même Nicolas Hulot fait le constat de son impuissance ? » (Huffpost, 31 août 2018)

« Ce qui me frappe dans les commentaires de la démission de Nicolas Hulot, c’est l’incapacité à peu près générale à prendre la mesure de l’événement. Car il ne s’agit pas tant de l’échec d’un homme que d’une société tout entière, la nôtre, à ouvrir enfin les yeux sur un péril sans précédent. Et il ne s’agit pas seulement d’écologie, c’est-à-dire du rapport de l’homme à la planète mais d’un désordre de civilisation généralisé qui affecte tout autant les relations des hommes entre eux, à toutes les échelles.

« Le revenu universel est une utopie réaliste » (Libération, 9 juillet 2018)

« Cette mesure de justice sociale et de redistribution des richesses pourrait aussi, pour le philosophe, remettre du collectif et de la spiritualité au cœur de la société. Un de ses derniers ouvrages les Tisserands (éd. Les liens qui libèrent, LLL) mettait en lumière des citoyens tentant, à leur échelle, de recréer du lien entre les individus dans notre société en crise. Dans son nouvel essai Libérons-nous ! Des chaînes du travail et de la consommation (éd. LLL), Abdennour Bidar aborde un sujet sur lequel on ne l’attendait pas forcément, lui, le philosophe membre de l’Observatoire de la laïcité plus connu pour ses travaux sur l’islam, la sécularisation ou encore la fraternité : le revenu universel.

« L’athéisme, faut-il encore y croire ? » (« La Grande Table », France Culture, 25 juin 2018)

Pour vivre heureux, vivons athées ? A l’heure du retour du religieux, la question de l’athéisme se (re)pose. Pour en parler, Abdennour Bidar, auteur en 2012 de « Comment sortir de la religion ».

« L’écologie est un chemin de spiritualité possible. Le retour de la relation avec la nature, c’est le retour à la contemplation du monde, l’étonnement et l’émerveillement de l’homme face à une matrice fabuleuse. »

Abdennour Bidar