« Tous nos responsables, et tous ensemble au-delà de la classe politique, nous devons nous rappeler l’esprit du 11-Janvier et nous engager à fond pour lui être fidèles. Il faut expliquer que les terroristes cherchent à nous brier pour ce que nous avons manifesté ce jour-là : notre unité, notre capacité à répondre à la haine par l’affirmation de nos valeurs humanistes fondatrices et universelles… »
« C’est la communion, l’unité du 11 janvier qui vient d’être visée » (Libération, 15 novembre 2015)
« Pour le philosophe, les terroristes veulent que « nous nous retournions les uns contre les autres : non musulmans contre musulmans, et citoyens contre une classe politique qui serait « incapable de nous protéger »… »
« Quelle réaction de la France avec ses musulmans face à Daesh ? » dans « Cultures d’islam » (France Culture, 15 novembre 2015)
Après les attentats de Paris, Abdennour Bidar reçoit Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix et interroge le risque de « fièvre d’intolérance » qui pourrait s’abattre sur la France. L’esprit du 11 janvier n’a pas cédé à la discorde, à la peur, et c’est un défi considérable qui lui est lancé. Mai si Paris ne s’est pas faite en un jour, elle ne se défera pas en un jour non plus : « C’est au pied du mur qu’on reconnait le maçon « . La France saura-t-elle relever le défi qui lui est imposé de restaurer le lien de fraternité à l’heure où le monde entier la regarde ? Cette situation convoque la France et ses citoyens à une grande responsabilité éducative. Que faire avec les autres pour éviter que la discorde ne l’emporte ? Comment s’engager avec autrui et comment retisser du lien social là où il est déchiré ? Écoutez le podcast…
« Journée spéciale attentats de Paris » (France 2, 14 novembre 2015)
Tout au long de la journée, la chaîne revient sur les attaques terroristes qui ont ensanglanté plusieurs quartiers de Paris le 13 novembre 2015.
« Y a-t-il un sens à parler de sortie de la religion pour les sociétés arabo-musulmanes ? » (Institut du Monde Arabe, 12 novembre 2015)
« Dans un contexte de mondialisation, les différentes sociétés de la planète sont aujourd’hui interconnectées et ouvertes à une multitude d’influences culturelles, y compris dans celles où la religion traditionnelle reste, ou redevient, très présente. Peut-on ainsi, pour les sociétés arabo-musulmanes, parler de sécularisation, c’est-à-dire de sortie de la religion – alors même que pourtant l’islam conserve le plus souvent une position dominante et une autorité morale importante ? » Séance animée par Abdennour Bidar. Entretien avec : Jean-Luc Nancy, philosophe, professeur émérite de l’université de Strasbourg, auteur entre autres de La création du monde ou la mondialisation (Galilée, 2002) ; Anoush Ganjipour, membre du collège international de philosophie, chercheur en philosophie islamique et comparée.
« Les rencontres de la laïcité avec Abdennour Bidar » (Toulouse, 10 novembre 2015)
« Trouver un langage spirituel partageable » dans « Cultures d’islam » (France Culture, 8 novembre 2015)
Quel point commun entre Proust et Ibn Arabi ? C’est l’un des rapprochements inattendus opérés par ce livre, Le Coran déchiffré selon l’amour, qui cherche à nouer le dialogue entre croyants et athées, ainsi qu’entre croyants des différentes confessions. Un livre révélateur de l’engagement et du parcours de Khaled Roumo, tout entier engagé dans un dialogue entre visions du monde qui ne se limite pas à la volonté de base de faire coexister cette pluralité mais qui vise – à partir d’une intuition personnelle profonde – l’unité cachée derrière la diversité, cette unité que l’islam nomme tawhîd et qui explique que les grandes expériences spirituelles – extase, sentiment océanique, etc. – ne soient pas réservées aux croyants, ni aux mystiques, mais soient partagées bien au-delà des frontières ordinaires. Écoutez le podcast…
« Que sont les Printemps arabes devenus… » dans « Cultures d’islam » (France Culture, 1er novembre 2015)
Un livre à deux voix, un véritable réquisitoire qui assurément provoquera des réactions très contrastées : le poète Adonis et la psychanalyste Houria Abdelouahed s’interrogent ici sur les causes du fiasco, et même du chaos, qui a suivi le printemps arabe de 2011 ; à l’exception de la Tunisie démocratique, véritable îlot de droit dans un monde arabo-musulman toujours gangrené par des autoritarismes politiques et religieux parfois concurrents, parfois complices. Nœud gordien de la condition féminine toujours infériorisée, déshérence générale de la culture et de la pensée, etc. Tout est ici passé au crible d’une exigence peu commune et d’un sens critique parfois excessif – dont nous discuterons la virulence avec Houria Abdelouahed. Écoutez le podcast…
« L’absence de spirituel est un problème, pas l’islam » (Le Monde, 27 octobre 2015)
« Dans le débat qui vient d’opposer Alain Finkielkraut à Pierre Manent au sujet du « défi considérable que représente la poussée d’un islam fort dans une nation faible », je voudrais faire entendre une voix parmi celles de ces intellectuels de culture musulmane auxquels on reproche souvent de ne pas prendre assez leurs responsabilités. Je souscris entièrement à l’analyse de Pierre Manent lorsqu’il déclare que « le problème le plus alarmant qui assiège la France et l’Europe, c’est une désorientation générale, une impuissance croissante à penser et à vouloir un projet commun. L’irruption de l’islam révèle ce problème, l’aggrave sans doute, mais cette désorientation existe indépendamment de l’islam ».
« Connaissez-vous Hanna Dyâb ? » dans « Cultures d’islam » (France Culture, 25 octobre 2015)
Bernard Heyberger est l’un des trois traducteurs de l’odyssée spectaculaire de ce jeune alépin – habitant d’Alep – qui, du temps de Louis XIV, voyagea jusqu’à Paris en passant par toutes les capitales importantes de la Méditerranée et du Moyen-Orient … et qui fit ce récit de voyage avec un talent de conteur absolument hors pair, cinquante-quatre ans après l’avoir effectué ! Car il était devenu, après cette jeunesse aventureuse et ce voyage initiatique, un tranquille marchand de drap dans le souk de sa ville natale ; et c’est donc la mémoire prodigieusement entraînée et exacte de ce vieil homme de 75ans, chrétien maronite, qui nous fait cheminer dans une époque où les communautés religieuses, juive, chrétienne et musulmane, vivaient sans violence dans les différentes cités de cet Orient. Écoutez le podcast…