« La question de l’organisation de l’islam de France revient dans notre actualité. Le gouvernement aurait choisi d’agir afin de donner à cette religion et à cette culture une représentation digne de ce nom. On peut s’interroger, tout d’abord, sur le besoin réel d’une telle représentation. N’est-il pas archaïque de vouloir encore et toujours nommer des « chefs de communauté » ? C’est faire comme si les musulmans étaient un groupe social homogène et distinct, alors qu’ils sont – à de multiples égards – mélangés à l’ensemble de la société. N’est-ce donc pas encourager ce « séparatisme islamiste » mis en cause dans la tribune récente signée par cent intellectuels dans « le Figaro » ? Les choses seraient bien plus contestables encore si, comme certains l’ont proposé, se trouvait nommé un « grand imam de France »… »