« Gilles Kepel a montré clairement que l’islam de l’Ouest n’a pas encore choisi entre les deux destins inverses qui se présentent devant lui : soit une réelle « européanisation de cette religion », dans le sens d’un « aggiornamento à valeur exemplaire pour le reste du monde », soit un rôle de « tête de pont » de l’islamisme, visant une nouvelle « expansion islamique sur le sol européen ». Et, à le lire, je me suis demandé comment les représentants de l’islam en Europe et la communauté dans son ensemble, et particulièrement ici, en France, allaient recevoir ce point de vue : allions-nous savoir réagir à cet appel qui nous alerte sur l’urgence à nous doter d’une identité propre, indépendante et novatrice vis-à-vis de l’islam traditionnel ? Jusque-là, silence radio !