« La Fraternité » (Hôtel Mercure, Rambouillet, 29 mai 2018)

Le Cercle de Réflexion Humaniste organise une conférence suivie d’un débat sur le thème de « La Fraternité » par Abdennour Bidar (philosophe, essayiste).

Le Mardi 29 Mai 2018
de 19h à 22h
à l’hôtel Mercure de Rambouillet (1, place de la Libération, 78120 Rambouillet)

Entrée gratuite
Inscription obligatoire sur le lien suivant : https://en.xing-events.com/EOHDRJS

Télécharger le flyer officiel.

Il est des évènements tragiques provoqués pour diviser et qui ont pour effets contraires de rassembler. Après les attentats récents, les populations ont pris conscience qu’il fallait substituer la fraternité des cœurs et des cultures au « choc des civilisations ». Loin d’être une posture, une incantation ou une généralité abstraite, la fraternité universelle doit être un projet mobilisateur et exigeant visant à unifier les citoyens, à leur donner un destin collectif, à réaliser au-delà de tous les clivages : la construction d’une société pacifiée, plus juste, plus solidaire et plus forte que toutes les tentations de replis identitaires. La fraternité est une notion large qui peut être déclinée selon la sensibilité et les préoccupations de chacun. Dans un plaidoyer pour un monde fraternel (Plaidoyer pour la fraternité), Abdennour Bidar suggère des pistes de réflexion, d’engagement et d’actions concrètes.

« Pour une organisation qui rassemble les musulmans progressistes de France » (L’Obs, 28 avril 2018)

« Comment se fait-il qu’il n’existe toujours pas en France une organisation qui rassemble les musulmans progressistes ? Un mouvement qui fasse exister publiquement les positions de toutes celles et ceux qui ne veulent pas se laisser enfermer dans une alternative fermée : l’adhésion à un islam conservateur, l’abandon de l’islam. Un mouvement qui donne une voix à toutes celles et ceux pour lesquels la foi musulmane est synonyme de quête vivante de sens, au lieu d’être un rituel figé ; de liberté de conscience vis-à-vis des dogmes au lieu de soumission paresseuse ; d’égalité des sexes au lieu de domination masculine ; de tolérance et de non-violence au lieu d’antisémitisme et de rejet de l’autre ; d’une contribution active à la société française au lieu du repli sur soi.

« Pourquoi il ne faut pas de « grand imam de France » » (L’Obs, 2 avril 2018)

« La question de l’organisation de l’islam de France revient dans notre actualité. Le gouvernement aurait choisi d’agir afin de donner à cette religion et à cette culture une représentation digne de ce nom. On peut s’interroger, tout d’abord, sur le besoin réel d’une telle représentation. N’est-il pas archaïque de vouloir encore et toujours nommer des « chefs de communauté » ? C’est faire comme si les musulmans étaient un groupe social homogène et distinct, alors qu’ils sont – à de multiples égards – mélangés à l’ensemble de la société. N’est-ce donc pas encourager ce « séparatisme islamiste » mis en cause dans la tribune récente signée par cent intellectuels dans « le Figaro » ? Les choses seraient bien plus contestables encore si, comme certains l’ont proposé, se trouvait nommé un « grand imam de France »… »

Replay Abdennour Bidar sur C Politique (France 5, 1er avril 2018)

Abdennour Bidar était l’invité de C Politique le dimanche 1er avril 2018. Karim Rissouli présente ce magazine en deux parties qui propose d’éclairer, d’informer et d’ ouvrir le débat sur l’actualité politique. Dans la première partie, Karim Rissouli, entouré de Camille Girerd, Thomas Snégaroff, Luc Hermann et Maxime Darquier, retrace le fil de la semaine politique avec des reportages et un invité spécial. Dans la seconde partie, Karim Rissouli propose un débat autour d’une thématique avec des acteurs de la société civile, des intellectuels, des hommes politiques et des éditorialistes. Pour revoir l’émission où Abdennour Bidar était l’invité principal (disponible pendant 6 jours) : cf. le lien suivant.

« Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? De la nécessité de repenser sa vie spirituelle avec l’islam » (Saphirnews, 28 mars 2018)

« Comment parler de « réforme de l’islam » sans oser renouveler les pratiques religieuses ? La vie spirituelle parle du quotidien, de ce que chacun et chacune peut comprendre et faire pour approfondir sa quête personnelle de sens. Pour s’épanouir, elle a besoin aujourd’hui d’un ensemble de pratiques adaptées à notre temps. C’est justement ce travail que nous souhaitons initier lors d’une journée d’étude et de dialogue qui se déroulera samedi 21 avril à Paris sur le thème suivant : « Repenser sa vie spirituelle avec l’islam. Quelles pratiques islamiques pour notre temps ? ». Comme l’a dit récemment Yadh Ben Achour (« Réenchanter l’islam. Les voies du renouveau », Le Monde des Religions, n° 87, janvier-février 2018) : « Une pensée critique de l’islam existe, il faut la faire connaître. (…) C’est une longue tradition de l’islam que celle de la liberté, de la critique, de la vigilance intellectuelle, qui est aujourd’hui effacée par la visibilité dans les médias d’un autre islam, refermé sur lui-même. » Depuis plusieurs décennies, cette pensée est incarnée par des intellectuels majeurs mais elle a besoin pour gagner en légitimité qu’on la considère en braquant davantage les projecteurs sur elle… »

« Internet, séries, jeux vidéo… Passons-nous notre vie à regarder des ombres ? » (L’Obs, 4 mars 2018)

« Représente-toi de la façon que voici, dit Socrate, l’état de notre nature relativement à l’instruction et à l’ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entrée ouverte à la lumière. Ces hommes sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sorte qu’ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête… » Les prisonniers ont passé leur vie à regarder les ombres projetées sur la paroi de la caverne. Or, selon Socrate, ces hommes « nous ressemblent », et je me demande si aujourd’hui ce n’est pas encore plus vrai qu’hier… Ne passons-nous pas en effet notre vie à regarder des ombres ? Sans arrêt, du matin au soir et depuis notre enfance, notre attention est capturée par les images de nos écrans. La consultation de nos mobiles est devenue compulsive. La navigation sur internet n’a pas de fin. Le bon vieux film d’autrefois s’est allongé démesurément en séries cultes pour les uns, en jeux vidéo pour les autres. Les chaînes d’info en continu nous tiennent en haleine devant le feuilleton interminable de l’actualité. Les activités numériques prennent chaque jour en moyenne quatre heures de notre temps… »

« Méditons les grandes et petites questions de notre humanité » (L’Obs, 4 février 2018)

« Le rayonnement culturel de la France ? La Nuit des Idées organisée le 25 janvier par le ministère des Affaires étrangères à travers le réseau des instituts culturels français vient de rassembler des dizaines de milliers de personnes dans plus de cent villes à travers le monde. Sur le thème « l’imagination au pouvoir », l’opération de « diplomatie du savoir » ou de « diplomatie par la culture » a permis la tenue de centaines de débats, de spectacles, d’expositions. J’étais invité à faire deux conférences dans ce cadre à la Brooklyn Public Library de New York, j’en suis reparti avec le sentiment d’avoir participé à quelque chose de vraiment extraordinaire. Pour chaque conférence, le même scénario : imaginez une salle bondée, chaises et tables prises d’assaut par un public majoritairement étudiant et qui manifeste une qualité de concentration exceptionnelle. Les instants sont magiques. Tous sont captivés. On sent la parole résonner et faire son chemin dans chaque intériorité. On sent en même temps, dans le silence, une communion profonde… »

« Comment sortir de la religion ? » (Forum 104, Paris, 3 avril 2018)

« La « sortie de la religion » prophétisée par la modernité occidentale comme avenir de l’humanité a-t-elle échoué ? Assiste-t-on à un retour du religieux ? Abdennour Bidar explore ces questions dans son livre Comment sortir de la religion (éd. La Découverte, 2012). Pourquoi des millions d’hommes continuent de chercher dans la religion un sens à leur existence. Pourquoi la religion refuse-t-elle de mourir ? Sans doute parce que l’Occident a voulu s’en débarrasser trop vite, comme si elle ne relevait que de l’illusion et n’avait rien à nous transmettre. Mettant à profit sa double culture intellectuelle musulmane et occidentale, Abdennour Bidar propose une nouvelle manière de penser la sortie de la religion. à présent, nous sommes sortis de la voie ou de la matrice religieuse. Nous sommes « au-delà ». Ce qu’elle appelait elle-même « l’au-delà » commence maintenant. »
Participation aux frais : 10 € – Adhérents : 5 €

Plus d’informations ici…

« A Night of Philosophy and Ideas » (Central Library, Brooklyn, New York, 27-28 janvier 2018)

Abdennour Bidar interviendra à l’événement « A Night of Philosophy and Ideas » organisé par la Central Library de Brooklyn (10 Grand Army Plaza, Brooklyn, New York) la nuit du 27 au 28 janvier 2018 :

  • Rendez-vous à 22h30 sur le thème : « Freeing Religion from Dogma » (Languages & Literature Division).
  • Rendez-vous à 1h30 sur le thème : « We are the Weavers » (Society, Sciences & Technology Division).

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« Homo deus » prédit la fin de l’humanité (mais se trompe) » (L’Obs, 7 janvier 2018)

« Le best-seller de Yuval Noah Harari prophétise la fin probable de l’humanité, remplacée par le règne des intelligences artificielles. Mais quid de la sagesse ? Je viens de finir la lecture du best-seller mondial de Yuval Noah Harari, « Homo deus », dont beaucoup font des gorges chaudes mais qui m’a frappé par sa vision très nihiliste du futur. Il prophétise la fin probable de l’humanité, remplacée par le règne des intelligences artificielles. Or cette prédiction me paraît inutilement alarmiste et irrationnelle. Il croit pouvoir annoncer l’arrivée d’une nouvelle religion, celle des nouvelles technologies (génie génétique, médecine régénérative, homme augmenté, etc.) qui vont faire de nous des cyborgs immortels et nous transformer en dieux vivants. Mais curieusement sa représentation des dieux est strictement matérialiste. Il les décrit comme dans les comics de Marvel, c’est-à-dire dotés de « super-pouvoirs » qui les rendent capables « de concevoir et de créer des êtres vivants, de transformer leurs corps, de contrôler leur environnement et le temps ; de lire dans les esprits et de communiquer à distance ; de voyager à très grande vitesse… »