Où sont passés désormais les Abou Nawas, les Ibn Hazm, qui autrefois célébraient en terre d’islam un art d’aimer défiant ouvertement, librement, poétiquement, la censure morale et religieuse ? Comment expliquer que, dans la culture arabe en particulier, ce chant de l’éros à la fois sensuel et mystique se soit perdu, que sa source se soit tarie ? On est passé en la matière, nous dira Moulay-Bachir Belqaïd, « de l’enchantement à l’étouffement », et avec lui nous chercherons les causes, et nous ausculterons les symptômes, de cet épuisement. Écoutez le podcast…